RUBBERBAND
Fondée à Montréal en 2002 par Victor Quijada, RUBBERBAND captive rapidement le public et la critique, à travers trois créations présentées à Espace Tangente sur deux saisons. Parallèlement, la compagnie participe à des programmes mixtes et organise des événements dans divers lieux à Montréal qui mettent en lumière des pièces plus confidentielles. Tender Loving Care et Hasta la Próxima partagent une place dans le palmarès des cinq meilleures productions de danse du journal Le Devoir, alors qu'Elastic Perspective commence, en 2003, une série de plus de 100 représentations après avoir gagné le Prix RIDEAU au Festival Vue sur la Relève. RUBBERBAND obtient ensuite une résidence à l'Usine C pour la saison 2003-2004, où naît la pièce Slicing Static. Cette création sera nommée Meilleure production de danse en 2004 par le journal Hour (maintenant Cult MTL).
En 2005, Anne Plamondon se joint à Victor Quijada à la direction artistique. Une deuxième résidence à l'Usine C est accordée à la compagnie en 2006, suivie d'une autre résidence de quatre ans à la Place des Arts. Pendant cette période, quatre nouvelles pièces sont créées grâce au soutien de multiples partenaires: Punto Ciego et AV Input/Output en 2008, Loan Sharking en 2009 et Gravity of Center en 2011.
En 2013, Quijada crée Quotient Empirique, un spectacle pour six interprètes entraîné·es à la Méthode RUBBERBAND. La compagnie imagine en 2016 Vic's Mix, un condensé des meilleurs moments du travail du chorégraphe. Lors des festivités du 375e anniversaire de Montréal (2017), les membres de la compagnie sont rejoint·es par une trentaine d'étudiant·es de l'École supérieure de ballet du Québec et de l'École de danse contemporaine de Montréal pour investir l'Esplanade de la Place des Arts avec la performance multidisciplinaire Fils de ville.
En 2018, pour la première fois au sein de RUBBERBAND, Victor Quijada fait appel à un grand ensemble en dirigeant dix danseur·ses sur l'immense plateau du Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts avec Vraiment doucement, présenté par Danse Danse. En 2019, RUBBERBAND est finaliste au Grand Prix du Conseil des arts de Montréal pour cette production. L'année 2020 marque le retour de Victor Quijada sur scène en tant que danseur dans Trenzado, une pièce qui aborde la problématique d’être de partout et de nulle part à la fois.
Créée en 2023, Reckless Underdog propulse les réalisations de la compagnie de ces vingt dernières années vers de nouveaux sommets. Douze danseur·ses forment la distribution de cette chorégraphie en trois actes, plus grande que nature. La même année, RUBBERBAND dévoile Second Chances, où Quijada invite les spectateurs·trices à plonger en eux·elles, à réfléchir sur l’origine, l’appartenance et le déplacement, entre questions universelles et pensées intimes et personnelles.

Victor Quijada
Depuis 2002, Victor Quijada et RUBBERBAND ont redéfini les codes du break dans un contexte institutionnel et ont vivifié le milieu chorégraphique québécois, en plus de paver le chemin pour de nouveaux·elles créateur·rices fasciné·es par ce style de danse. Armé de la technique pour danseur·ses qu’il a conçue (Méthode RUBBERBAND) — vocabulaire électrisant qui allie l’énergie du hip-hop, le raffinement du ballet classique et le travail angulaire de la danse contemporaine —, fort d’une quarantaine de créations/collaborations au Canada comme à l’international, Quijada continue de se développer au coeur d’une carrière prolifique.
Né de parents mexicains et élevé à Los Angeles, Quijada est d’abord formé dans les cercles de b-boying et les clubs hip-hop de sa ville natale. Il fait son entrée chez Rudy Perez en 1994, passe du côté de chez THARP! à New York en 1996, fait un saut par les Ballets Tech avant d’arriver à Montréal chez Les Grands Ballets Canadiens en 2000.
Quijada enseigne la Méthode RUBBERBAND mondialement depuis plusieurs années par le biais de divers ateliers ou stages (pour de nombreuses compagnies, universités ou institutions de danse) et de manière récurrente au sein du stage montréalais annuel de sa compagnie, le Winter Intensive chaque décembre, qui se déroule également en juin depuis 2023 suite à la demande générale pour offrir deux éditions par an.
En tant que chorégraphe invité, il a créé de nouvelles œuvres auprès de compagnies de cirque et de danse ; il a notamment travaillé à plusieurs reprises pour Hubbard Street Dance Chicago, Pacific Northwest Ballet et Scottish Dance Theatre.
En ce qui concerne la reconnaissance de ses pairs, Quijada a été artiste en résidence à l’Usine C (en 2004 et 2006), puis à la Place des Arts (2007-2011), et de nombreux prix lui ont été attribués.
Il est lauréat, entre autres, du Best Modern Repertory du National Dance Award (2003, ÉU), du Bonnie Bird North American Award (2003, Angleterre), du Peter Darrell Choreography Award (2003, Angleterre), du Prix Rayonnement international de l’Assemblée canadienne de la danse (2012, Canada) et de deux prix de la Princess Grace Foundation-USA (Choreography Fellowship, 2010; Work in Progress Residency, 2016). Il a été invité à rejoindre la faculté de l'USC Kaufman en Californie, aux côtés de William Forsythe de 2016 à 2020. Il a obtenu un deuxième PGFA en 2016, sous la forme d'une résidence de création au Baryshnikov Arts Center à New York.
En décembre 2017, Victor Quijada recevait le Prix de la danse de Montréal — Prix de la diversité culturelle et figurait en 2019 sur la courte liste des finalistes au 34e Grand Prix du Conseil des arts de Montréal ainsi que sur celle du Prix Charles-Biddle 2019, instigué par par Culture pour tous et le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Inclusion (MIFI).
En 2024, Quijada est nommé Fellow of the John Simon Guggenheim Memorial Foundation pour son œuvre chorégraphique, une reconnaissance prestigieuse pour tout son travail.
En 2025, Victor reçoit la Médaille du couronnement de Charles III et devient compagnon de l’Ordre des Arts et des Lettres du Québec.
