Dans cette danse complexe qu'est la vie, il y a une performance prolongée, une invitation métaphorique à ne jamais s'arrêter (Burn Baby Burn), où nos actions collectives font augmenter la température globale. Cette danse reflète la réticence de l'humanité à faire face au changement climatique, ce hypnotisant danger porteur de graves conséquences.

La danse y est captivante, enivrante et émouvante, dépeignant la beauté à travers son chaos ardent. C'est comme si l'on assistait à une fascinante explosion, à la fois étrangement belle et tragiquement percutante.

Bien que ce feu puisse consumer certains aspects de notre civilisation, il pourrait en fin de compte s'agir d'un changement positif, qui nous forcerait à reconnaître notre impact néfaste sur la planète. L'idée du feu comme symbole de la passion et de l'intensité est omniprésente dans le spectacle, nous rappelant notre pouvoir à provoquer le changement, mais aussi le danger de le laisser échapper à tout contrôle.

Neuf interprètes envoûtent le public à travers leurs mouvements dynamiques qui déploie une physicalité extrême, une délicatesse sereine, une exubérance indomptée et des moments de légèreté.

En puisant dans son vocabulaire issu du ballet classique, la chorégraphie de Côté contourne l'espace avec des géométries résonnantes et de ferventes connexions humaines. Les lignes et les formes contemporaines, avec un côté épuré et un athlétisme raffiné, confèrent à son travail une qualité vivifiante.