À l’instar de Christian Rizzo, José Montalvo ou Carolyn Carlson – pour ne citer que quelques réalisations pour la jeunesse vues à Chaillot –, Emanuel Gat se jette à sa manière dans le bain. Pouvant être présentée dans une salle de théâtre, une école, voire un gymnase, la chorégraphie s’appuie sur les danses de rue dans une variété de styles et de virtuosités, un peu dans le fil de son aventure Windungen au festival Suresnes Cités Danse, où étaient réunis cinq danseurs hip-hop sur une partition de Iannis Xenakis. Pour Emanuel Gat, la musique est primordiale, et il la place au niveau du mouvement. À travers une  projection vidéo, la musique sera de la partie pour enrober les corps avec des percussions, des basses et des nappes électroniques. Emanuel Gat n’a de cesse de défricher des territoires et de dessiner des paysages avec sa danse. En imaginant une pièce pour tout public, il dégage encore un peu plus son horizon, et fait le pari de séduire au-delà des âges.