CAPAS • Label de danse défendra à nouveau les créations de la chorégraphe Hélène Blackburn au Québec et à l’international.
Une tradition d’innovation
Après plus de trente ans dans le paysage de la danse au Québec, la réputation de la compagnie montréalaise n’est plus à faire. Suites cruelles, Projet Pinocchio, Variations S, Not Quite Midnight, Barbe bleue : Cas Public sait toucher au génie à travers une danse contemporaine qui invoque la virtuosité à travers sa gestuelle exigeante et précise. Cas Public sait rassembler des interprètes de talent autour d’une vision qui invoque une beauté complexe qui porte un regard nuancé sur le monde. Impliquées dans son milieu, la compagnie et sa chorégraphe participent depuis longtemps à l’essor de la danse au Québec. Avec des œuvres sans compromis pour le grand public et rassembleuses pour la jeunesse, Cas Public s’adresse aux audiences actuelles et futures en les éblouissant un geste à la fois.
Se retrouver pour danser
CAPAS tire ses racines de Cas Public : après plusieurs années au sein de la compagnie à titres respectifs de directrice administrative et de chargé de diffusion, Lydie Revez et Mickaël Spinnhirny se sont alliés pour fonder leur propre organisme. Les valeurs de dépassement de soi, de rigueur et d’excellence qui émanent du label sont ainsi héritées de la compagnie d’envergure internationale. Leur départ – comme toute rupture – ne s’est pas fait pas sans heurts : voyant leurs intérêts et leurs méthodes diverger, les deux organismes ont pris leurs distances pendant un certain temps pour panser leurs différends et penser leur avenir distinct. Mais dans un contexte où les crises humaines, économiques et environnementales se succèdent, il devient indispensable de se retrouver, de se fédérer autour de ce qui nous rassemble et nous inspire : la danse.
En tournée en 2023-2024-2025
Projet Pinocchio, nouvelle création tout public pour cinq interprètes de la chorégraphe Hélène Blackburn, revisite ce conte classique indémodable, par le prisme de la métamorphose. Comme par enchantement,
Pinocchio, une marionnette faite de bois brut prend vie. Cahin-caha, trop fier et mauvais choix, naïvement, il s’aventure. Au bout d’un parcours initiatique mouvementé, il finit par s’affranchir des fils qui le manipulent jusqu’à s’incarner totalement et devenir un enfant. Matières chorégraphiques d’exception, ces métamorphoses fantasques et fantastiques permettent d’évoquer les tourments du corps, les revirements de l’âme, les changements auxquels nous sommes toutes et tous confrontés. Sans langue de bois, la chorégraphe déconstruit ce récit pour en extraire sa subtile essence. À l’échelle de notre histoire commune, nous sommes issus de ces transformations étonnantes, végétales, animales qui semblent tenir de la magie. Elles parlent de nous, de notre lien inhérent avec la nature. Nos expressions en sont riches. Ne parlons-nous pas de jambe de bois, de tête de linotte, de gueule de bois, de chair de poule, de tête de cochon, d’œil de lynx, de peau de vache ou de pied-de-poule ?